Carnet de voyage Beaujolais

C’est avec un pincement au cœur que nous sommes montés dans le train du retour, laissant derrière nous la dernière région. Mais nous avons sans aucun doute terminé en beauté ! La semaine a débuté au milieu d’un champ de consoude en fleurs pour se terminer par un apéro. Ce qui donne un bel aperçu de nos activités !

Le patrimoine viticole dessine des paysages originaux :  les parcelles travaillées en gobelets sont basses, encore plus basses que dans la Vallée du Rhône. Nous avons eu une pensée compatissante pour le dos des vendangeurs.es ! Le mois de mai étant bien avancé, nous avons apprécié nous promener dans les vignes couvertes de fleurs, des bleuets au trèfle incarnat. Au moindre rayon de soleil, les vignes enherbées resplendissaient de couleurs.

Nous tenons à souligner la convivialité et l’humilité de cette région. La majorité des viticulteurs.trices rencontrés.ées cueillent et fabriquent leurs PNPP eux-mêmes. Nous avons donc eu le droit à un joli panel d’odeurs et de couleurs de purins. Le Beaujolais est aussi une région militante, fiers de leur rôle pionnier dans la sphère du vin nature, viticulteurs.trices défendent leurs héritages avec ferveur. Certains s’engagent dans des démarches encore plus radicales : travailler le domaine uniquement en traction animale, ou encore réduire drastiquement les doses de cuivre et de soufre. Dans une région au caractère aussi bien trempé, nous avons, avant tout, rencontré des hommes et des femmes avec des parcours de vie singuliers. Mais loin de les isoler, ces histoires de vie leur permettent de tisser des liens et d’avancer ensemble. Nous avons donc été témoins de cette incroyable force du collectif qui donne le sourire et remplit les cuves de purins !